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La nuit, les jeunes bras, tannés par les lessives,
Se targuent de moire et de fleur ;
Car où rôde Vénus, une fièvre offensive
Emplit les misérables cœurs.

Mais le fort de leurs mois ferait tourner les sauces
Dont l’âge gourmand fait grand cas ;
Et tu dois préférer à leurs caresses fausses
L’amitié d’un vin délicat.

Tu fuiras Melantho, tu prendras Euryclée,
Au pas lent, à l’agile main,
Pour que de torches d’or et de sagesse ailée
Minerve éclaire tes chemins..

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