À FAVONE
Vent printanier,
POUR LE RETOUR DE FERNAND FLEURET
Imitation de l’Ode à Sextius.
Solvitur acris byems gratâ vice veris et Favoni
L’hiver qui durcit le cœur, qui durcit les mares,
Décampe avec ses tambours crevés par Favone,
Les Éoles printaniers des bois jouent aux barres,
Et l’Océan vert savonne.
Trahunique siccas machinae carinas
Sur le sable on tire à l’eau la barque camuse.
Un petit zéphyr joufflu chante en ses poulies.
De révérences sans fin Favone l’abuse,
L’amuse une heure et l’oublie ;
Ac neque jam gaudet arator igni
Puis des laitières sans bas va brusquer les jambes,
Qui de leurs mollets dorés aux prés font l’aumône,
Hier frileuses devant l’âtre où le fagot flambe
Comme un coq de cuivre jaune.
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