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FRANÇOIS VILLON

« Las de jouer au pendu décroché,
« — Gloire aux pieds du gibet en pénitence, —
« Requiers qu’il plaise aux sergents me brancher,
« Fors que le col ils n’agrippent, mais l’ance.
« Cy de plus haut l’on prêche gens, et danse
« Le galant pas des lyrismes froidis.
« Rimer vous mêne un homme à la potence :
« Eschec ! Eschec pour le fardis ! »

Mais pour ses vers, le povre escholier, chez
Les morts, les garde en riche appartenance.
Du cadavre mitré sort l’Évêché,
Et du corps chamarré la Lieutenance :
Sur ses huitains Villon garde ordonnance.
Qu’ils sont légers, les coffres de jadis !
Temps, pince, ou croc ont vidé leur finance.
Eschec ! Eschec pour le fardis !

« Il n’est pécheur que le Sot, et péché
« Que de laideur. Au seul Verbe importance.
« Que passe clerc, pauvre à son pain chercher,
« Je le bénis des talons et quittance,