remontent vers leur source, et les murailles d’une ville tombent d’elles-mêmes à la vue des assiégeants. Peignez au naturel les combats de Saül et de David ; montrez celui-ci dès sa jeunesse, sans arme et avec son habit de berger, vainqueur du fier géant Goliath. N’oubliez pas la gloire et la sagesse de Salomon ; faites-le décider entre les deux femmes qui se disputent un enfant : mais montrez-le tombant du haut de cette sagesse, et se déshonorant par la mollesse, suite presque inévitable d’une trop grande prospérité.
Faites parler les prophètes aux rois de la part de Dieu ; qu’ils lisent dans l’avenir comme dans un livre ; qu’ils paraissent humbles, austères, et souffrant de continuelles persécutions pour avoir dit la vérité. Mettez en sa place la première ruine de Jérusalem : faites voir le temple brûlé, et la ville sainte ruinée pour les péchés du peuple. Racontez la captivité de Babylone, où les Juifs pleuraient leur chère Sion. Avant leur retour, montrez en passant les aventures délicieuses de Tobie et de Judith, d’Esther et de Daniel. Il ne serait pas même inutile de faire déclarer les enfants sur les différents caractères de ces saints, pour savoir ceux qu’ils goûtent le plus. L’un préférerait Esther, l’autre Judith ; et cela exciterait entre eux une petite contention, qui imprimerait plus fortement dans leurs esprits ces histoires, et formerait leur jugement. Puis ramenez le peuple à Jérusalem, et faites-lui réparer ses ruines ; faites une peinture riante de sa paix et de son bonheur. Bientôt après, faites un portrait du cruel et impie Antiochus, qui meurt dans une fausse pénitence : montrez sous ce persécuteur les victoires des Machabées, et le martyre des sept frères du même nom. Venez à la naissance miraculeuse de saint Jean. Racontez plus en détail celle de Jésus-Christ ; après quoi il faut choisir dans l’Evangile tous les endroits les plus éclatants de sa vie, sa prédiction dans le