en eux les mêmes foiblesses et les mémés inclinations.
Après quelques réflexions générales sur l’importance
de Lien élever les filles, sur l’influence de cette éducation
dans la société, et sur les principaux inconvénients des
éducations ordinaires (chap. I et II), l’auteur examine
les moyens qu’on peut employer pour éviter ces inconvénients,
et les rapporte à quatre principaux. Le premier,
est de commencer l’éducation des filles des leur plus
tendre enfance (chap. III). « Ce premier âge, qu’on
abandonne à des femmes indiscrètes et quelquefois
déréglées, est pourtant, dit Fénélon, celui ou se font
les impressions les plus profondes, et qui, pur conséquent,
a un plus grand rapport à tout le reste de la
vie. » Dès l’âge le plus tendre, on peut travailler utilement
à l’éducation des enfants, les accoutumer doucement
à la sobriété, leur inspirer l’amour de la vérité et
le mépris de toute dissimulation, les prémunir contre
la présomption et la vanité, profiter de leur curiosité
naturelle et de leurs questions enfantines pour les instruire
insensiblement et sans effort.
Le second point, que l’auteur regarde avec raison, comme capital en cette matière, consiste à n’offrir aux enfants que de bons modèles (chap. IV). L’ignorance des enfants et la flexibilité de leur cerveau, dans lequel rien n’est encore imprimé, les rend naturellement souples et enclins à imiter tout ce qu’ils voient : ne laissez donc approcher d’eux que des personnes dont les exemples soient utiles à suivre ; et « comme il n’est pas possible qu’ils ne voient, malgré les précautions qu’on prend, beaucoup de choses irrégulières, il faut leur faire remarquer de bonne heure l’impertinence de plusieurs personnes vicieuses et déraisonnables, sur la réputation desquelles il n’y a rien à ménager ; il faut leur montrer combien on est méprisé, et digne de l’être,