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d’abord au sujet de la fornication et de la luxure, nous demanderons, puis au sujet d’autres pareils (excès) : Si par l’ordre de Dieu se commettaient ces maux, pourquoi des artisans de ces maux (Dieu) tire-t-il vengeance ? mais par cela même que selon ces actes méchants il tire vengeance, il est évident qu’il n’agrée pas les maux, mais qu’il les hait et qu’il lance des punitions rigoureuses sur leurs auteurs, par qui, selon leur stupidité, les admonitions de Dieu sont estimées fléaux. Comme même encore à présent les meurtriers, quand ils arrivent au châtiment, n’appellent pas bienfaisants, mais malfaisants ceux qui leur infligent ces châtiments ; car telle est la manière des malfaiteurs : ce qui est justice ils l’appellent injustice. Pour qu’il ne nous arrive point de dire rien de semblable, estimons les maux non pas (êtres) personnels, mais produits de la volonté.

La luxure et la fornication arrivent par l’approche intime de l’homme et de la femme. Si un homme marié légitimement a commerce avec sa femme pour la filiation et la génération, bien est ce commerce ; mais, si un homme, laissant sa propre femme, ravit le mariage d’un autre, il fait acte de méchanceté ; et, quoique le commerce soit le même, l’exemple de ce commerce n’est pas le même ; car l’un est père légitime des enfants, et l’autre voleur (de paternité). Mêmes raisonnements aussi au sujet de la luxure ; si, pour la filiation, un homme s’approche de sa femme, c’est juste ; mais si, par concupis-