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la vitalité ; il ne serait pas faible et sans force, si (même) il ne pensait qu’à la force de sa personne ; ni dénué de science, s’il conservait seulement pour lui-même la science ; ni dépourvu de sagesse, si, quand il distribue sa sagesse aux autres, quelque pensée de réserve (pour lui-même) entrait dans les esprits. Mais il est plein de vie et source de vitalité : il donne à tout la vitalité, et il reste lui-même plein d’une incessante vitalité. Il fortifie les faibles avec une grande et puissante force, et lui-même ne manque pas de la force fortifiante. Il octroie la science à tous les ignorants, et il a lui-même toute science en abondance. Il répand sur tous une sagesse intarissable, et il reste lui-même inébranlablement pourvu de la sagesse universelle.

Si les sources toujours jaillissantes qui ont été établies par son ordre, coulent sans cesse et ne tarissent pas, si de leur jet continu elles remplissent les besoins des autres, et restent elles-mêmes dans la même abondance continuelle, combien plus (riche) encore est celui qui a formé l’abondance de leur flux, lui qui est la source de bonté, lui qui a fait beau tout ce qu’il a fait, c’est-à-dire les êtres raisonnables et irraisonnables, intelligents et inintelligents, parlants et non parlants, etc. ! Aux êtres raisonnables et intelligents, entre les qualités particulières à chacun, il a assigné celle d’acquérir la bonté, et non pas la beauté ; car de la beauté il est le donateur. Quant à la bonté, il a fait le libre arbitre de l’homme cause (de cette vertu).