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VOYAGE À VÉNUS

nombre de quatre à cinq — comme dans certaines capitales de deux millions d’habitants, où l’on a encore grand soin de les fermer presque toutes le soir — sans doute pour ne pas faire concurrence à d’autres établissements publics tels que bals, estaminets, etc. — et, pendant les mois des vacances, alors qu’étrangers et provinciaux affluent dans les grandes villes, et seraient précisément bien aises de trouver dans leurs collections bibliographiques les renseignements dont ils manquent chez eux.


Nous entrâmes ensuite dans une magnifique galerie, deux fois haute et large et au moins cinq fois longue comme la galerie d’Orléans, à Paris. La richesse de son ornementation ne consistait pas seulement, comme en nos passages, dans un étalage de glaces rectangulaires ou de panneaux imitant le marbre, mais aussi dans l’exhibition de tableaux, de statues et autres objets d’art qui satisfaisaient le goût en même temps que les yeux.

Ce qui surtout me fit bien voir que je n’étais pas dans une galerie d’une ville d’Europe, ce fut cette absence complète de gens décorés qui avait déjà frappé mon attention. Pas le moindre insigne de passementerie ou de métal ne signalait une seule personne à l’admiration publique.