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VOYAGE À VÉNUS

ment à mesure qu’ils ressentirent de nouveaux besoins. Comme, dans le principe, une végétation exubérante couvrait tout le sol et remplissait le fond des mers, le soin de se nourrir n’exigeait pas, de leur part, une grande puissance de locomotion : les uns n’avaient qu’à ouvrir les valves de leurs coquilles pour absorber la matière organique dissoute dans les eaux, les autres qu’à ramper dans les fougères pour trouver une pâture abondante. De là vient que la vie animale se manifesta d’abord, dans les eaux par l’apparition des mollusques, et sur le sol par celle des reptiles.

« Puis, à mesure que les animaux se multipliaient et détruisaient une quantité d’autant plus grande de végétaux, une marche plus rapide leur devint nécessaire. Les efforts constants de plusieurs générations modifièrent leur constitution primitive, leurs jambes s’allongèrent, et ils devinrent plus aptes au saut et à la course. Certains purent même voler ; mais ce n’était pas encore l’oiseau : c’était seulement un certain genre de reptiles qui commençaient leur métamorphose pour devenir des êtres ailés. Par la suite des temps et les soins incessants de la Providence, leur corps s’est amoindri, et leurs ailes, se couvrant de longues plumes, ont acquis plus de puissance et de légèreté. Les espèces se sont en-

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