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VOYAGE À VÉNUS

dominer les autres et savourer la douce joie d’être enviés par eux. De combien d’intrigues, de haines et de luttes sanglantes ce point lumineux n’est-il pas le foyer ?… Va, pauvre grain de poussière flottant dans un rayon de soleil, parcours le cercle étroit que la main de Dieu t’a tracé dans l’espace incommensurable, et continue à loisir tes clameurs, tes dissensions et tes combats, jusqu’au jour où, étant glacé à ton tour par l’inévitable souffle de la mort, un épais linceul de frimas viendra couvrir pour jamais et les générations que tu auras portées et les derniers vestiges de leur vanité !


Quand je pénétrai dans l’atmosphère de Vénus, je disposai mes cônes propulseurs de façon à modérer la vitesse de ma descente, pour ne pas être brisé comme verre sur le sol de la planète, et faire naufrage au port, après un voyage de si long cours !