Page:Eyraud - Voyage à Vénus.djvu/275

Cette page a été validée par deux contributeurs.
267
VOYAGE À VÉNUS


Le Vent perdit son temps ;
Plus il se tourmentait, plus l’autre tenait ferme…
Sitôt qu’il fut au bout du terme
Qu’à la gageure on avait mis,
Le Soleil dissipe la nue,
Recrée, et puis pénètre enfin le cavalier,
Sous son balandras fait qu’il sue,
Le contraint de s’en dépouiller.
Encor n’usa-t-il pas de toute sa puissance !

 

Ainsi, l’insurrection est souvent impuissante à dépouiller un roi de son manteau de despote,

 

Plus elle se tourmente et plus l’autre tient ferme.


Mais que le soleil de l’instruction vienne à luire sur les masses, qu’il fasse germer en elles le sentiment de leur dignité, le souci de leur indépendance, la conscience de leurs droits, et alors cette unanimité de conviction, cette chaude et lumineuse atmosphère d’idées nouvelles, enveloppera et pénétrera si bien le pouvoir despotique, — sans toutefois peut-être le recréer beaucoup — qu’il le contraindra de se dépouiller des prérogatives tyranniques que le changement des temps ne comportera plus.


— Ici, continua Mélino, l’instruction des masses, surtout au point de vue moral, est la première de