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VOYAGE À VÉNUS

émues de la voix, le doux rayonnement du regard, la grâce affectueuse du sourire, et ces mille petits riens, que comprennent si bien deux amants, mais qui n’en disent pas plus aux tiers indifférents que l’étincelle glissant sur un fil télégraphique n’en dit aux gens qui passent sur la route. Il arrive ainsi qu’une insignifiante causerie, dans laquelle l’austérité grondeuse des grands parents n’aurait pas un mot à reprendre, devient tout un poëme charmant pour deux cœurs épris. Les airs de ce duo n’ont rien de sentimental ; mais l’amour est à la clef, et sa magique influence respire dans tout le morceau.