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VOYAGE À VÉNUS

pli le réservoir au moyen de la pompe, après l’avoir fait passer par un tuyau vertical pour augmenter la pression.

Lorsque la pompe était en jeu, il est évident que l’eau comprimant toutes les parois du cône, sauf le côté par où elle avait issue, ce cône devait être poussé en arrière, et entraîner le réservoir, avec une force égale à la pression que le liquide eût exercée sur la portion enlevée pour pratiquer l’orifice.

— Permets-moi de te faire observer, dit Léo, qu’une telle machine devait dépenser une bien grande quantité d’eau.

— L’eau n’était pas perdue, car le jet se trouvait arrêté et dévié à une certaine distance par une petite roue à palettes qui la faisait tomber dans un bassin pour y être puisée de nouveau par le corps de pompe.

C’est sur ce véhicule que je suis parti.

Mon premier soin devait être de me soustraire le plus tôt possible à l’attraction terrestre, et dirigeant le jet de mes cônes vers la terre, je me mis en œuvre, et montai verticalement. Les premiers mouvements furent assez lents, comme ceux d’un train au départ, mais l’impulsion continue que j’imprimais à la machine s’ajoutant au mouvement acquis, l’ascension devint très-rapide.