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VOYAGE À VÉNUS

combustion de la poudre. Cette pression agit sur toutes les parois, mais, comme elle est naturellement moins forte sur la paroi où se trouve placé l’orifice, il en résulte que l’équilibre étant rompu, elle agit sur celle qui est opposée à cet orifice, et qu’elle entraîne la fusée dans un rapide mouvement de recul.

— Et ce mouvement, ajouta Volfrang, est si loin d’être basé, comme celui des oiseaux, sur la résistance de l’air, que cette résistance lui nuit au lieu de le servir, et que si la combustion de la poudre pouvait se faire dans le vide, la fusée s’y élèverait avec bien plus d’élan et de rapidité que dans nos feux d’artifice.

C’est d’après ces données que j’ai construit mon véhicule pour faire visite à la splendide étoile, notre voisine, que nous appelons du doux nom de Vénus.

Mon appareil consistait en un réservoir rectangulaire, d’une surface d’environ quatre mètres carrés et d’une hauteur d’un mètre, à la paroi supérieure duquel venait aboutir l’embouchure d’une pompe aspirante et foulante mue par des électro-aimants d’une très grande puissance. Vers chacun de ses angles, se trouvait une sorte de cône tronqué, qui pouvait se mouvoir en tous sens, et par l’orifice duquel s’échappait avec force l’eau dont j’avais rem-