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VOYAGE À VÉNUS

suite de l’impétueuse célérité de son mouvement.

« Donc, pour me résumer, la présence dans l’espace de la matière éthérée me paraît incompatible avec l’économie de notre système planétaire, donc l’éther n’existe pas.

« Que devient, dès lors, votre hypothèse consistant à supposer des vibrations lumineuses que personne n’a vues, — transmises par des ondulations qu’on n’a jamais constatées, — dans un milieu qu’on ne trouve nulle part, et dont l’existence causerait un trouble profond dans le mécanisme de la création entière ?

« Mais pourquoi, je vous prie, la nécessité d’imaginer ce système de propulsions indéfinies, grâce auquel l’immensité de l’espace se trouverait ébranlée par la combustion d’un atome ? pourquoi ces vibrations et ces ondulations avec leur véhicule indispensable ? N’existe-t-il pas d’importants phénomènes qui s’opèrent par la simple influence d’un corps sur un autre, à d’énormes distances et sans agent intermédiaire, telles que l’attraction, l’électrisation par influence, les actions magnétiques, etc., qui ont lieu dans le vide comme dans l’air ? Mais cette influence mutuelle est la loi même de la nature : tout en elle se répond, s’attire, s’entr’aide, tout s’aime… Quel que soit leur éloignement respectif,