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VOYAGE À VÉNUS

loin, et, sans parler de bien d’autres inconvénients, nous sommes sûrs au moins qu’ils suivent les cours et qu’ils travaillent quelque peu. Il est vrai que nous n’augmentons pas comme à plaisir les rebutantes difficultés de leur tâche, et que nous ne songerions jamais à leur imposer, comme en vos écoles de droit, le luxe d’apprendre une législation éteinte depuis des siècles, étude aussi péniblement aride que parfaitement inutile, qui ne peut que glacer leur zèle déjà bien peu ardent pour les matières juridiques, et redoubler la confusion d’une science qui certes n’a jamais brillé par la clarté.


« Les récréations si nécessaires au développement du corps et au repos de l’esprit sont longues et fréquentes dans nos maisons d’éducation. Nous convions notamment les élèves aux divertissements gymnastiques et aux jeux de combinaisons qui exercent agréablement la sagacité. Mais nous proscrivons sévèrement ces vexations entre camarades, ces brimades ineptes que les plus éventés, les plus méchants et les plus sots font subir aux plus réfléchis, aux plus timides et aux plus intelligents. Il est inconcevable que, dans vos lycées et même dans vos écoles militaires, les chefs donnent le champ libre à ces persécutions stupides et plus cruelles qu’il