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VOYAGE À VÉNUS

dans trois jours, et à laquelle je n’ai pas besoin, mon cher hôte, de vous dire que vous êtes convié d’avance.

Nous entrâmes. Mélino demanda le professeur Podélos ; on lui répondit qu’il faisait son cours à ce moment, mais qu’il serait bientôt libre, et nous fûmes conduits au parloir.

Ce parloir n’était pas ce sombre et froid salon, entouré de dures banquettes, où nos collégiens sont admis à voir leur famille ; c’était encore moins ce couloir monastique bordé d’une double grille, à travers laquelle, dans certains couvents, on daigne permettre aux parents de voir leur enfant, comme ils verraient dans une ménagerie quelque animal dangereux ; — touchante façon de favoriser les douces expansions de famille ! Le parloir de l’établissement vénusien était une sorte de jardin anglais avec des sièges sous les bosquets.

Nous prîmes place à l’ombre d’une charmille qui arrondissait sur notre tête un frais berceau de verdure et de fleurs.

Mélino me demanda quel était, en général, le système d’éducation adopté dans nos institutions. Je satisfis sa curiosité ; et il me répliqua en ces termes :