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VOYAGE À VÉNUS

globe. Au centre du musée, se montrait une merveille de mécanique représentant le système solaire tout entier, avec les grosseurs et les distances respectives de ses planètes, et chacune d’elles accomplissant son double mouvement de translation et de rotation dans l’espace de temps indiqué par l’observation astronomique.

À côté, se trouvait une salle fermée de tentures noires, couverte de tapis de la même couleur, et complétement obscure dans toute son enceinte, sauf dans la partie supérieure. Une toile hémisphérique, fortement éclairée au dehors et piquée de petits trous, y représentait, avec un admirable effet d’éloignement, le magnifique spectacle d’une nuit étoilée. Les planètes et les principales constellations y étaient figurées avec leurs noms en lettres transparentes. Inutile d’ajouter que le tableau était changé tous les six mois, pour représenter les deux hémisphères du ciel.


Comme nous sortions des muséums de Vénusia, je demandai à voir la Bourse.

— Nous avons supprimé, dit Mélino, toutes les maisons de jeu et, en première ligne, la Bourse la plus dangereuse, et selon moi la plus digne de réprobation. Dans les autres, en effet, les chances