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VOYAGE À VÉNUS

tion qu’il a reçue lui permettant assez souvent de deviner le sujet par l’inspection du tableau, mais il n’en est pas de même des autres, c’est-à-dire du plus grand nombre. L’indication du sujet serait, pour eux, une initiation nécessaire qui leur permettrait d’apprécier l’exécution artistique, et les mettrait ainsi à l’abri de ces bévues énormes qui leur font prendre, par exemple, Néron regardant brûler Rome pour Napoléon à Moscou, la Muse Euterpe pour Sainte Cécile, ou une tente spartiate pour un poste de pompiers.

Auprès de l’exposition de peinture et de sculpture, je vis avec plaisir qu’il y avait une exposition de littérature où figuraient les meilleurs ouvrages de l’année, et je trouvai bien naturel que les Lettres fussent fraternellement admises à partager avec les Arts les mêmes honneurs et les mêmes récompenses.


Nous visitâmes ensuite plusieurs Musées, et notamment un Musée astronomique. J’y remarquai une énorme mappemonde vénusienne, portant en relief l’image des continents avec leurs aspérités et leurs couleurs diverses, et formant comme une exacte réduction de la planète. Le long d’une galerie, figuraient, dans les mêmes conditions mais sur une plus vaste échelle, les diverses contrées de ce