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VII


Arrivé à la Puerta de Tierra, qui ouvre sur un des points du paseo, lequel se trouve hors de la ville, Laverdant examina les lieux avec la plus scrupuleuse attention.

À cette époque, le paseo n’était point encore tout à fait la promenade ravissante d’aujourd’hui, telle que je l’ai vue, plantée d’arbres et encadrée de jardins embaumés.

Un peu sur la droite de la porte de Tierra s’ouvrait, en ce temps-là, un petit chemin étroit, nu et desséché par le soleil, sur un espace de deux cents pas environ. Alors commençait une belle allée d’une double rangée d’arbres projetant des ombres épaisses. À l’entrée de cette allée s’élevait un petit monticule, vrai dôme de verdure un peu renflé vers le milieu. Sur cette excroissance de terre se trouvait une sorte de fourré de jeunes arbres aux branches très-basses et bien garnies de feuilles. À l’extrémité s’étendait une vaste plaine semée de ci de là de quelques maisons.