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« PARFAIT COCHER, DOMESTIQUE DE MAISON.

« Le…, à midi, il sera vendu à la Bourse de… par X… (l’encanteur.)

« Le domestique Pierre, d’environ vingt-quatre ans, parfait cocher, excellent domestique de maison, un peu cuisinier, domestique de confiance ; — pleinement garanti.

« Conditions : au comptant. »

Ou bien encore :

« EXCELLENTE CUISINIÈRE ET BLANCHISSEUSE.

« Le…, à midi, il sera vendu à la Bourse de… par X… Mary, négresse âgée d’environ vingt-cinq ans, bonne cuisinière, blanchisseuse, repasseuse et domestique de maison ; — garantie des vices et maladies prévus par la loi !  »

Et de pareils avis sont placés entre des annonces relatives à la vente d’une défroque de mobilier, d’un cheval, d’une cargaison de jambons !

Ces encans d’esclaves se font d’ailleurs sans scandale, sans aucune des péripéties dramatiques dont on a tant parlé dans certains romans. Le nègre mis à l’enchère ne s’en inquiète pas plus que le mulet ou le bœuf vendu quelques minutes avant lui. Parfois, cependant, ces ventes ont donné lieu à quelques scènes émouvantes, auxquelles le public n’a pris aucune part ; deux ou trois personnes tout au plus en savaient le secret. La dernière enchère passait là-dessus, et on n’y pensait plus. Le drame s’achevait obscurément plus tard.

Je raconterai un ou deux de ces épisodes dont j’ai connu les mystères navrants.

Le commerce d’esclaves n’a échappé à aucun des moyens