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Lausanne deux plaquettes reproduisant cette médaille. Un petit garçon tend à Mme de Coubertin un bouquet enrubanné aux couleurs suisses.

Reproduction de la médaille remise à M. le Baron Pierre de Coubertin.

S. E. M. le Dr Lewald, président du Comité Olympique allemand, adresse à M. de Coubertin l’hommage de la gratitude des sportifs allemands et lui remet une adresse rédigée en grec classique ainsi qu’une réduction du discobole du musée de Munich. M. le Dr Messerli dépose devant M. de Coubertin un fanion olympique monté sur pied de palissandre, hommage du Comité Olympique autrichien reconnaissant envers le rénovateur des Jeux olympiques ; au nom de la grande famille du « Stade Lausanne », M. le colonel divisionnaire Guisan remet au jubilaire un diplôme de membre d’honneur de cette société, et M. Émile Chappuis fait de même au nom de la « Section Bourgeoise », la plus ancienne des sociétés de gymnastique de la Suisse romande.

Très touché de tous ce témoignages et très applaudi par l’auditoire, M. de Coubertin prend la parole.




Discours de M. le Baron Pierre de Coubertin

Mesdames. Messieurs,

Je dois donner en ce moment un spectable qui n’est pas banal, car les circonstances l’ont rendu de plus en plus rare : celui d’un homme encombré de ses richesses et ne sachant plus comment en ordonner la répartition. En effet, tout ce qui vient d’être dit exigerait de ma part une sorte de récitation des « Litanies de la gratitude » : encore le sentiment de tout ce que je vous dois de reconnaissance serait-il bien loin d’être satisfait par là. Pour vous épargner la monotonie d’une telle audition, il advient heureusement que cette séance devant être prolongée en quelque sorte par d’autres manifestations, je puis me permettre de sérier mes remerciements. Tout à l’heure, nous allons nous retrouver, Monsieur le Conseiller d’État, Monsieur le Syndic, au bord du lac, autour d’une de ces agapes que la tradition lausannoise sait rendre si somptueuses, sans qu’elles perdent pour cela leur caractère de charmante et cordiale intimité. C’est alors que j’au-