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Edward convolait en secondes noces avec une fille de Sir Joseph Hoare, baronet, d’Annabella, dans le comté de Cork. Sa seconde femme lui donna quatre fils. L’un d’eux, qui portait aussi le nom de Dominique-Edward, prit les ordres dans l’église d’Angleterre et épousa Mlle Anne-Marguerite Hume, fille aînée de M. William Hume, de Humewood, député du comté de Wicklow. Le père de M. Blake, William Hume Blake, plus tard Chancelier d’Ontario, est issu de ce mariage. William Hume Blake et son frère aîné, qui portait aussi le nom de Dominique-Edward, après avoir complété leur cours d’études classiques, résolurent de venir chercher fortune au Canada où ils arrivèrent en 1832. Comme nous l’avons déjà dit, William Hume Blake s’établit d’abord en pleine forêt, où naquit celui qui fait le sujet de cette notice biographique. On ne sait généralement pas que M. Blake reçut au baptême les noms de Dominique-Edward que portaient son aïeul, son grand père et son oncle. Mais il n’a jamais pris le nom de Dominique. Parmi les amis et les voisins qui suivirent les Blake au Canada, se trouvait le Révérend Benjamin Cronyn, qui devait devenir évêque de Huron et dont la fille épousa par la suite Edward Blake. Ainsi s’en va notre vie, tournant et s’emmêlant toujours dans le même cercle. M. Blake a trois fils et une fille.

Familière à tous est cette phrase de l’Écriture : « Il y en a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. » Au point de vue politique, Edward Blake allait être à la fois appelé, — puis élu. Lors de la Confédération, les chefs réformistes, s’apercevant des qualités précieuses que possédait le fils de leur vieil allié, le chancelier, le supplièrent d’entrer dans la vie publique. Ces sollicitations eurent un tel effet, que Edward Blake se portait candidat, en 1867, dans la division de South Bruce, pour l’Assemblée Législative, et dans West Durham pour le parlement fédéral. Non seulement fut-il élu dans les deux divisions, mais il prit, dès le début, place au premier rang dans les deux chambres. L’année qui suivit son entrée dans la chambre locale, on le choisit comme chef de l’opposition, et nous avons déjà vu que, vers la fin de l’année 1871, il avait réussi à déposséder ses adversaires du pouvoir.

Sir John Macdonald lui avait offert auparavant la position de chancelier d’Ontario, haute charge qu’il avait cru devoir refu-