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à faire, avant d’arriver à Paris, et rappelez vous que vous n’avez pas dormi la nuit dernière. Il est huit heures passées, et nous n’arriverons à Paris que vers onze heures, avec nos mauvais chevaux, vous serez morte de fatigue, ma chère enfant.”

— Oh non, papa, je ne suis pas si délicate que vous le pensez.”

— Eh ! bien alors prenez quelque chose avant de repartir.”

— Oui je prendrai volontiers un verre de Négus.”

— William, allez chercher un verre de Négus, pour Miss Eveline.”

J’étais assise au côté droit de la berline de voyage, la nuit était sombre. Lorsque William me tendit le verre, il glissa sa main sous ma robe entre mes cuisses, je les écartai légèrement pour lui laisser toucher mon petit orifice, et je sentis qu’il y introduisait son doigt ; l’attouchement fut délicieux, et produisit instantanément un flot de jouissance, qui me fit répandre presque tout mon verre de liqueur, que je sirotai lentement. Cette action cependant me rendit ma sérénité et j’arrivai à Paris, tranquille, et remplie de délicieuses espérances.

En arrivant à l’hôtel Meurice rue St. Honoré, je vis avec joie, que ma chambre, quoique contiguë à celle de mes parents, ne communiquait pas avec elle, et que rien ne m’empêcherait de recevoir la nuit le bien-aimé de mon âme.

Je fis ce soir-là une toilette minutieuse, et même, lorsque Mary se fut retirée je me lavai encore une

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