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cuisses, laissez ma chemise, oh ! vous me faites mal, vous me faites terriblement mal, oh ! mon Dieu, vous me déchirez. Oh ! Dieu !… Oh ! seigneur… Oh !… Oh !

— Un peu de patience, chère Eveline, je ne vous ferai pas mal longtemps !”

— Oh ! Mon Dieu ! Oh ! Ciel !”

— Chère, Chère Eveline quel paradis !”

— Oh ! mon William bien-aimé, comme vous m’avez fait souffrir, — et j’inondai son sein d’un torrent de pleurs.

Il n’essaya pas de me consoler, et me laissa pleurer pendant deux minutes, sachant bien que les larmes d’une femme, dans une telle occasion, sont de courte durée et qu’elles se sèchent même naturellement.

Mes sanglots ayant cessé, il commença à me caresser par tout le corps, imprimant de chauds baisers sur mes lèvres, sur mon cou, sur ma poitrine, et murmura tout bas à mon oreille :

— Ma chère Eveline me permettra-t-elle de lui donner une autre preuve de mon amour ardent.”

— Vous me faites beaucoup trop souffrir, mon cher William.”

— J’irai très doucement.”

— Vous allez me promettre de ne plus me faire de mal.”

— Je vous le jure, mon adorée, couchez-vous sur le dos.”

— Oh ! vous me faites mal.”

— Ouvrez un peu plus vos cuisses.”

— Allez doucement.”