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pas possible d’obtenir de tous l’observation exacte de ces règles, l’État doit, par des lois sages et inflexibles, fixer la manière de les observer. Selon ces lois sages et inflexibles, et afin d’empêcher l’exploitation de l’homme par l’homme, l’État s’emparait de toutes les ressources de l’empire pour devenir le seul exploitant universel ; il se faisait commerçant, industriel, agriculteur, toujours, bien entendu, dans le but unique de venir au secours des classes laborieuses, et de les empêcher d’être dévorées parles riches. D’après les nouveaux règlements, il devait y avoir dans tout l’empire des tribunaux chargés de mettre, chaque jour, le prix aux denrées et aux marchandises. Pendant un certain nombre d’années, ils devaient imposer des droits payables par les riches et dont les pauvres seraient exempts. Il appartenait à ces tribunaux de décréter qui était riche et qui était pauvre. Les sommes qui provenaient de ces droits étaient mises en réserve dans le trésor de l’Etat pour être ensuite distribuées aux vieillards sans soutien, aux pauvres, aux ouvriers qui manquaient de travail, et à tous ceux qu’on jugeait être dans le besoin.

D’après le système de Wang-ngan-ché, l’État devenait à peu près seul et unique propriétaire du sol. Il devait y avoir dans tous les districts des tribunaux d’agriculture, chargés de faire annuellement aux cultivateurs le partage des terres, et de leur distribuer les grains nécessaires pour les ensemencer, à condition seulement de rendre en grains ou en autres denrées le prix de ce qu’on avait avancé pour eux ; et afin que toutes les terres de l’empire fussent profitables selon leur nature, les commissaires de ces tribunaux décidaient eux-mêmes