« Un jour en vaut trois pour qui fait chaque chose en son temps.
« Moins on a d’indulgence pour soi, plus il est aisé d’en avoir beaucoup pour les autres.
« On mesure les tours par leur ombre, et les grands hommes par leurs envieux.
« II faut faire vite ce qui ne presse pas, pour faire lentement ce qui presse.
« Qui veut-procurer le bien des autres a déjà assuré le sien.
« Il en est de la cour comme de la mer, le vent qu’il fait décide de tout.
« Oh ! quel plaisir que celui de donner ! Il n’y aurait point de riches, s’ils étaient capables de le sentir.
« Les riches trouvent des parents dans les pays étrangers les plus éloignés ; les pauvres n’en trouvent pas dans le sein même de leur famille.
« On va à la gloire par le palais, à la fortune par le marché et à la vertu par les déserts.
« Les vérités qu’on aime le moins à apprendre sont celles qu’on a le plus d’intérêt à savoir.
« On pardonne tout à qui ne se pardonne rien.
« Ce sont les plus riches qui manquent de plus de choses.
« Quel est le plus grand menteur ? Celui qui parle le plus de soi.
« II ne faut pas employer ceux qu’on soupçonne, ni soupçonner ceux qu’on emploie.
« Un sot ne s’admire jamais tant que lorsqu’il a fait quelque sottise.
« Quand une chanson donne de la célébrité, la vertu n’en donne guère.
« On n’a jamais tant besoin de son esprit que lorsqu’on a affaire à un sot.
« Tout est perdu quand le peuple craint moins la mort que la misère. »
Après quinze jours d’excellente navigation, nous parvînmes au pied de la montagne Meï-ling. Nous dîmes