Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/464

Cette page n’a pas encore été corrigée


« La mère la plus heureuse en filles est celle qui n’a que des garçons.

« L’esprit des femmes est d’argent-vif, et leur cœur est de cire.

« Les femmes les plus curieuses baissent volontiers les yeux pour être regardées.

« La langue des femmes croît de tout ce qu’elles ôtent à leurs pieds.

« Quand les hommes sont ensemble, ils s’écoutent ; les femmes et les filles se regardent.

« La fille la plus timide a du courage pour médire.

« Les beaux chemins ne vont pas loin.

« Arbre renversé par le vent avait plus de branches que de racines.

« Chien au chenil aboie à ses puces ; chien qui chasse ne les sent pas.

« Qui se laisse donner n’est pas bon à prendre.

« On chante à la cour pour boire, on boit au village pour chanter.

« Les grandes âmes ont des vouloirs ; les autres n’ont que des velléités.

« La prison est fermée jour et nuit, cependant elle est toujours pleine ; les temples sont toujours ouverts, et on n’y trouve personne.

« Toutes les erreurs n’ont qu’un temps ; après cent millions de difficultés, de subtilités, de sophismes, de tournures et de mensonges, la plus petite vérité est encore tout ce qu’elle était.

« Quel est l’homme le plus insupportable ? Celui qu’on a offensé et à qui l’on ne peut rien reprocher.

« Accueillez vos pensées comme des hôtes, et traitez vos désirs comme des enfants.

« Qui s’agite pour faire le bien en a peu fait ; qui y cherche à être vu et remarqué ne le continuera pas longtemps ; qui y met de l’humeur et du caprice le finira mal ; qui n’y vise qu’à éviter des fautes et des reproches n’y acquerra jamais de vertus.