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le quai, par deux bons bourgeois à figure pleine de franchise, qui nous souhaitèrent un bon voyage. Nous n’eûmes qu’à considérer un instant leur physionomie pour savoir à qui nous avions affaire. — Vous êtes chrétiens ? leur dîmes-nous. — Oui, Père, nous répondirent-ils, en regardant de côté et d’autre, pour voir si personne ne les observait. Nous leur demandâmes, à la hâte, des nouvelles de la mission et de nos confrères, et nous fûmes obligés de nous séparer d’eux pour monter sur la jonque.

La mission de Kiang-si, confiée à la congrégation de Saint-Lazare, compte à peu près dix mille chrétiens, disséminés sur tous les points de la province. Ils sont, ea général, pauvres et très-timides. Il s’opère, tous les ans, un certain nombre de conversions ; mais la propagation de la foi y avance lentement, comme dans toutes les autres missions du Céleste Empire.