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singulière des théories sur la floraison des blés. Il nous dit que les nombreuses espèces de blé se divisaient en deux grandes catégories, l’une dont la floraison commençait toujours et invariablement pendant la nuit, et l’autre qui ne pouvait fleurir qu’avec le jour. Le choix du terrain, le moment des semailles et le genre de culture devaient varier selon les espèces ; et il soutenait que, faute de connaître ces deux classifications et de se conformer aux règles prescrites pour chacune d’elles, on s’exposait beaucoup à avoir de mauvaises récoltes. Nous ne pouvons pas dire jusqu’à quel point on peut ajouter foi à cette singulière observation des Chinois. Nous confessons ne nous être jamais senti le zèle d’aller nous installer, pendant la nuit, au milieu d’un champ, pour monter la garde auprès des épis de blé, et prendre les fleurs sur le fait quand elles auraient fantaisie d’éclore. Il est probable même que ce zèle indiscret eût été complètement infructueux ; car nous soupçonnons qu’il nous eût été assez difficile de remarquer l’épanouissement d’une fleur de blé. Nous laissons donc aux agronomes de décider de quelle valeur peut être cette observation chinoise.

On pourrait composer un recueil plein d’originalité de toutes les remarques curieuses faites par les Chinois, non-seulement en agriculture, mais encore dans tout ce qui concerne l’histoire naturelle. Nous allons en citer quelques-unes qui se présentent à notre souvenir, afin de donner une idée de la sagacité de ce peuple.

Tout le monde sait que les hirondelles s’en vont vers l’automne et reviennent au commencement du printemps. Les Chinois ont été aussi curieux que nous de