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de la culture de la grosse espèce. On réduit à soixante-trois le nombre des variétés principales de bambous qu’il y a dans l’empire. Ils diffèrent les uns des autres par la grosseur et la hauteur, par la distance des nœuds, la couleur et l’épaisseur du bois, par les branches, les feuilles, les racines et certaines bizarreries de conformation qui se perpétuent dans l’espèce. L’exploitation d’une forêt de gros bambous peut donner un revenu considérable à son propriétaire, s’il sait bien en régler la coupe. « Les petits-fils des bambous, dit un proverbe chinois, ne voient pas leur grand’mère, et la mère n’est jamais séparée de ses enfants. »

On peut citer encore, parmi les végétaux utiles ou curieux que produit la Chine, le thé, objet d’un commerce si actif, l’arbre à cire, l’arbre à suif, le mûrier à papier, le camphrier, l’arbre au vernis, le li-tchi, le loung-yen, « œil de dragon, » le jujubier, l’anis étoilé, le cannellier de la Chine, dont l’écorce est très-épaisse, l’oranger, qui compte un si grand nombre d’espèces, le bibacier, et une foule d’arbres à fruit particuliers aux provinces méridionales ; la pivoine en arbre, les camélias, l’hortensia, rapporté de la Chine par lord Macartney, le petit magnolia, plusieurs rosiers, la reine-marguerite odorante, l’hémérocalle, la rhubarbe, le jin-chen (ginseng) et une prodigieuse diversité de plantes ligneuses ou herbacées cultivées pour la beauté de leurs fleurs ; le cotonnier, un grand nombre de plantes textiles, économiques et céréales, qui mériteraient d’être naturalisées en Europe.

La culture des végétaux utiles est un des soins auxquels les Chinois sont plus particulièrement livrés, et,