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charrue, et ouvre un sillon d’une certaine longueur ; à son exemple, les princes et les ministres conduisent, chacun à son tour, la charrue et tracent quelques sillons. Les hommes du peuple achèvent ensuite le labourage du champ sacré.

Afin de faire mieux juger de l’importance de cette cérémonie, nous allons donner la traduction d’un programme de la fête, présenté en forme de requête à l’empereur Kien-long, et qui fut inséré, en 1767, dans les gazettes de Péking et des provinces.

« Le tribunal des rites et des autres tribunaux avertissent respectueusement pour la cérémonie du 23 de la troisième lune de la trente-deuxième année du règne de Kien-long (22 avril 1767).

« L’empereur fera en personne la cérémonie de labourer la terre. La veille, les mandarins du palais secondaire de l’empereur porteront avec respect la tablette du tribunal des ministres au temple dédié aux inventeurs et protecteurs de l’agriculture. Les mandarins du ministère des revenus publics prépareront les instruments du labourage, les boîtes remplies de a grains, et les remettront au gouverneur de la capitale. Celui-ci, après les avoir recouvertes de leurs enveloppes de soie et renfermées dans leurs étuis, les fera porter et les accompagnera jusqu’au champ sacré. On plantera des tablettes rouges, pour marquer et distinguer les différentes portions de terre que les princes et les grands doivent labourer, et on rangera à côté du pavillon impérial tous les instruments de labourage.

« Le jour de la cérémonie, les mandarins de la