CHAPITRE VIII.
Au moment où nous allions quitter Kouang-tsi-hien, nous reçûmes la visite du préfet de la ville, auquel nous fûmes heureux d’adresser des remercîments pour la manière dont il nous avait fait traiter. Nous lui demandâmes des nouvelles de son fameux chef de brigands. — Hier, nous dit-il, j’ai passé la journée tout entière à l’interroger, et c’est ce qui m’a empêché de me rendre auprès de vos personnes. J’ai siégé aussi pendant une partie de la nuit, sans pouvoir réussir à lui faire dénoncer ses complices. Les kouan-kouen sont comme cela ; ils se soutiennent mutuellement, jusqu’à affronter les tortures et la mort. Dans quelques jours, lorsqu’il sera remis et que les vestiges des supplices auront disparu, je l’expédierai pour la capitale, avec les pièces du procès ;