Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/324

Cette page n’a pas encore été corrigée

le temps où elles auront lieu pour en rendre compte à Sa Majesté l’empereur, ils en seront punis de soixante coups de bambou[1]. »

Voici une autre disposition, qui n’est peut-être pas entièrement dépourvue de sagesse. « Il est défend aux magiciens, aux sorciers et aux diseurs de bonne aventure, de fréquenter les maisons des officiers civils ou militaires du gouvernement, sous prétexte de leur annoncer les calamités qui menacent la nation ou les événements dont elle aura à se louer, et ils subiront la peine de cinq cents coups pour chacune de ces prédictions. Cette loi cependant n’entend pas les empêcher de tirer l’horoscope des individus qui les consulteront, ni de leur pronostiquer des naissances en consultant les étoiles en la manière accoutumée[2]. »

La nation chinoise, dont on connaît la complète indifférence en matière de religion, a cependant des lois très-détaillées et très-sévères concernant le culte officiel ; toute négligence, imperfection ou irrégularité dans l’observance des rites, est réprimée par le bambou appliqué au délinquant et à l’intendant des cérémonies dont la surveillance aura été en défaut. Ainsi, lorsque l’officier du gouvernement chargé de l’éducation des cochons sacrés qu’on engraisse dans les pagodes pour les sacrifices solennels, ne les nourrira pas conformément à la loi, de manière que l’un d’eux souffre ou devienne maigre, il subira quarante coups de bambou et sera passible d’une augmentation de peine pour chaque animal en mauvais état[3].

  1. Tome I, p. 308.
  2. Tome I, p. 309.
  3. Tome I, p. 283.