Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/322

Cette page n’a pas encore été corrigée

assez bizarres : 1° stérilité ; 2° immoralité ; 3° mépris envers le père et la mère du mari ; 4° propension à la médisance ; 5° penchant au vol ; 6° caractère jaloux ; 7° maladie habituelle.

L’impiété, qui est mise par la loi chinoise au rang des plus grands crimes, n’est autre chose que le manquement aux devoirs de la famille. Elle est définie dans le Code de la manière suivante : « L’impiété est le manque de respect et de soins pour ceux à qui l’on doit l’être, de qui l’on tient l’éducation et dont on est protégé. C’est être encore impie que d’intenter procès à ses proches parents, de les insulter, de ne pas porter leur deuil et de ne pas en respecter la mémoire[1]. »

Les peines encourues par le crime d’impiété sont terribles. On est puni de mort pour avoir frappé ses ascendants ; pour avoir porté contre eux une fausse accusation ; pour leur avoir adressé des paroles outrageantes, pourvu que l’ascendant outragé porte plainte lui-même et qu’il ait entendu les paroles outrageantes. Le parricide est soumis au supplice des couteaux ; s’il est mort en prison, son cadavre subit la peine.

La loi fixe le mode et la durée du deuil auquel chacun est tenu après la mort d’un membre de la famille. Quiconque reçoit avis de la mort de son père, de sa mère, ou de son mari, sans prendre aussitôt le deuil, est puni de soixante coups de bambou et d’une année de bannissement. Il subit la même peine, s’il quitte le deuil avant l’époque voulue, ou si, pendant sa durée, il prend part à des réjouissances.

  1. Tome I, p. 23.