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La loi chinoise détermine certaines circonstances où l’on ne peut contracter mariage. Il y a des empêchements absolus, des empêchements relatifs et de simples obstacles dilatoires. Il est défendu de se marier durant le temps fixé par la loi pour le deuil du père, de la mère et du mari. Le mariage contracté dans ces circonstances est nul et puni, en outre, de cent coups de bambou. Le mariage contracté dans le temps du deuil d’un grand-père ou d’une grand’mère, d’un oncle ou d’une tante, d’un frère aîné ou d’une sœur aînée, est valable ; mais il est puni de quatre-vingts coups[1].

La loi déclare nul le mariage contracté par une veuve qui a reçu de l’empereur un rang d’honneur pendant la vie de son mari ; elle est punie de cent coups de bambou, dégradée de son rang, et séparée de son nouveau mari[2].

Les mariages contractés entre ceux qui portent le même nom de famille, avec une personne qui se cache pour crime, avec des musiciens ou comédiens, sont déclarés nuls, et les délinquants punis de coups de bambou.

Une des conséquences de la manière dont se font les mariages en Chine est le divorce, non-seulement pour cause déterminée, mais encore par consentement mutuel. Il paraît assez naturel que des enfants qui n’ont pas été consultés sérieusement pour se marier, aient au moins la faculté de se séparer, s’ils ne se conviennent pas. Le mari peut répudier sa femme légitime pour les causes suivantes, dont quelques-unes paraissent

  1. Tome I, p. 188.
  2. Tome I, p. 189.