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et des cérémonies en usage dans la célébration du mariage. On distingue six rites principaux, qui ne s’observent rigoureusement qu’entre les familles considérables, et dont se dispensent en partie les gens de condition inférieure. Le premier rite consiste à convenir du mariage ; le second, à demander le nom de la fille, le mois et le jour de sa naissance, car l’étiquette exige absolument que la fille paraisse être tout à fait inconnue à l’époux auquel on la destine ; le troisième, à consulter les devins sur le mariage futur, et à en porter l’heureux augure aux parents de la fille ; le quatrième, à offrir des étoffes de soie et d’autres présents, comme gage de l’intention où l’on est d’effectuer le mariage ; le cinquième, à proposer le jour des noces, et enfin le sixième, à aller au-devant de l’épouse, pour la conduire ensuite dans la maison de l’époux. L’accomplissement de ces rites est accompagné par les deux familles d’une foule d’observances minutieuses, dont on n’oserait s’écarter. La formule des missives que l’on s’adresse, les paroles qu’on emploie, les salutations, tout est déterminé d’avance, selon les règles de la politesse la plus exquise. Cependant le rôle que joue, dans toutes ces cérémonies, la famille de l’épouse, porte toujours un caractère plus profond de déférence et de modestie. Ainsi, quand on fait demander le nom de la fille, le père doit répondre de la manière suivante : — J’ai reçu avec respect les marques de bonté que vous avez pour moi. Le choix que vous daignez faire de ma fille, pour être l’épouse de votre fils, me fait connaître que vous estimez ma pauvre et froide famille plus qu’elle ne mérite. Ma fille est grossière et sans esprit, et je n’ai pas eu le talent de la bien