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L’âge décrépit est celui de quatre-vingts et quatre-vingt-dix ans ; les hommes de cet âge, semblables aux enfants, ne sont pas sujets des lois, et, s’ils arrivent jusqu’à cent ans, ils ne doivent plus s’occuper que du soin d’entretenir le souffle de vie qui leur reste. »

Selon le livre des rites, la vénérable antiquité pensait donc que l’âge de trente ans est le plus convenable pour le mariage ; mais aujourd’hui les Chinois, plus précoces sans doute qu’autrefois, ont abandonné, à cet égard, les anciens usages. Rien n’est plus ordinaire que de conclure les mariages longtemps avant que les contractants aient atteint l’âge de puberté. Il arrive même souvent que les parents prennent des engagements avant la naissance des futurs époux. Deux amis se promettent, très-sérieusement et avec serment, d’unir par le mariage les enfants qui naîtront du leur, s’ils sont de sexe différent, et la solennité de cette promesse consiste à déchirer sa tunique et à s’en donner réciproquement une partie. Il est évident que des mariages contractés de cette manière sont difficilement basés sur la convenance et la sympathie des caractères. Les autres, du reste, ne présentent pas non plus de grandes garanties, puisqu’on se marie ordinairement sans s’être vus, et que la seule volonté des parents est la raison du lien conjugal.

Dans les mariages chinois, non-seulement la fille n’apporte aucune dot, mais encore on est obligé de l’acheter et de donner aux parents une somme d’argent stipulée par avance. Ce sont des arrhes dont on paye une partie après que le contrat est signé, et l’autre partie quelques jours avant la célébration du mariage. Outre ces arrhes, les parents de l’époux font à ceux de l’épouse