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jardin, moins riche et moins élégant, il est vrai, que celui de Sse-ma-kouang, mais où Ton trouvait un joli belvédère et les sentiers les plus capricieux du monde. Quelquefois nous allions visiter le temple bouddhique situé au centre de l’établissement, et nous cherchions à deviner les sentences énigmatiques dont les murs étaient ornés.

Il nous a été impossible de bien savoir au juste ce qu’était cet établissement ; il y avait des corps de logis pour les mandarins voyageurs, de vastes salles destinées aux réunions des lettrés et aux assemblées de plusieurs autres corporations. On y voyait, en outre, un observatoire, un théâtre et une pagode ; tout cela s’appelait Simen-yuen, « Jardin de la porte occidentale. » On trouve souvent en Chine, surtout dans les villes les plus importantes, un grand nombre de ces édifices indéfinissables et qui ont une foule d’usages. Leur genre de construction est aussi très-difficile à préciser ; on peut dire que c’est chinois. Les monuments, les temples, les maisons, les villes du Céleste Empire, ont un cachet particulier, qui ne ressemble à aucun genre d’architecture connue ; on pourrait l’appeler le style chinois ; mais il faut avoir été en Chine pour s’en faire une idée exacte.

Les villes sont presque toutes construites sur le même plan ; elles ont ordinairement la forme d’un quadrilatère et sont entourées de hautes murailles flanquées de tours d’espace en espace ; elles ont quelquefois de larges fossés secs ou remplis d’eau. Dans les livres qui parlent de la Chine, il est dit que les rues sont larges et alignées au cordeau ; il n’en est pas moins vrai qu’elles