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l’intérêt du commerce qu’ils en fissent et qu’ils les rendissent lucratifs pour intéresser le public à ses succès. Si l’on veille partout avec tant de soin à la facilité, à la commodité et à la sûreté des transports par terre et par eau ; si toutes les affaires qui concernent le commerce dans les ventes, achats et expéditions, sont terminées avec tant de célérité et de bonne foi ; si les privilèges des foires et des marchés sont conservés si scrupuleusement ; si la police qu’on y garde est si attentive et si douce ; si les malversations et les tyrannies des douanes sont punies avec tant d’éclat, c’est que presque tout le monde a des fonds dans le commerce ou s’intéresse à ceux qui en ont. Le gouvernement ne peut qu’exiger les secours qui lui sont dus et qu’il importe aux citoyens de lui procurer ; le haut intérêt de l’argent les procure infailliblement. C’est un grand coup d’État que la loi de trente pour cent. »

L’économiste Tsien-tche réfute ensuite les adversaires de la loi de trente pour cent. — « Les anciens ne toléraient que de petits intérêts, dit Leang-tsien ; celui de trente pour cent est une injustice et une oppression publique. On ne peut pas imaginer d’usure plus criante. — Nous pourrions nous contenter de répondre : 1° Que le fait allégué est au moins douteux, puisqu’il ne faut qu’ouvrir les anciens auteurs, et même les livres sacrés, pour voir que les profits du commerce étaient prodigieux, sous la belle et célèbre dynastie des Tcheou, et il n’est pas naturel de penser que les commerçants travaillassent sur leurs fonds, ni que ceux qui leur prêtaient ne voulussent pas partager