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tapir oriental habitent les parties occidentales du Kouang-si, du Yun-nan et du Sse-tchouen. De nombreuses espèces de cerfs, de chèvres et d’antilopes, le musc et d’autres ruminants moins connus, peuplent les forêts et les montagnes, particulièrement dans les provinces occidentales. On trouve aussi dans le sud-ouest plusieurs quadrumanes, et même de grandes espèces de singes assez voisines de l’orang-outang.

La Chine, si féconde en produits de tout genre, possède surtout un trésor sans lequel les plus abondantes richesses du sol deviennent bientôt inutiles ; nous voulons parler de l’industrie de ses habitants. L’industrie des Chinois est merveilleuse en tout ce qui concerne les choses usuelles et les commodités de la vie. L’origine de plusieurs arts se perd chez eux dans la nuit du temps, et l’invention en est attribuée à des personnages dont l’existence historique a souvent été mise en doute par les annalistes. Ils ont toujours su préparer la soie et fabriquer des étoffes qui ont attiré chez eux les marchands d’une grande partie de l’Asie ; la fabrication de la porcelaine a été portée à un degré de perfection qui, sous le rapport de l’élégance, n’a été dépassée, en Europe, que depuis bien peu d’années, et qu’on n’y égale pas encore sous le rapport de la solidité et du bon marché ; le bambou leur sert à faire des milliers d’ouvrages de toute espèce ; leurs toiles de coton, le nankin, sont renommés dans le monde entier ; ils excellent dans la confection des satins à fleurs ; malgré la simplicité de leurs métiers, ils peuvent reproduire les dessins les plus variés, et nous n’avons pas encore réussi à imiter leurs crêpes ; outre les toiles en chanvre, ils en fabriquent de très-fortes