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l’autre des deux immenses fleuves, le Yang-tse-kiang que nous appelons fleuve Bleu, et le Hoang-ho, ou fleuve Jaune. Tous deux prennent leur source dans les montagnes du Thibet oriental, à peu de distance l’un de l’autre, entre le 34° et le 35° de latitude nord. Leur embouchure est aussi très-rapprochée dans la mer orientale ; mais leur cours s’écarte à des distances considérables, et embrasse un espace de pays prodigieux. Nous avons déjà eu occasion d’en parler ailleurs.

De même que les géographes chinois classent les montagnes d’après leurs idées particulières et en distinguent cinq principales auxquelles ils donnent les sites distincts qui ont leur fondement dans les traditions historiques ; de même aussi ils désignent quatre fleuves ou rivières sous le nom de Sse-tou, » les quatre écoulements, » ce sont : le Kiang, le Ho, le Houi et le Tsi. Il faut ajouter à ces fleuves un nombre considérable de rivières, qui vont se jeter à la mer, mais dont le cours est généralement peu étendu. Beaucoup d’affluents du fleuve Jaune et du fleuve Bleu les surpassent en longueur et en volume.

La Chine compte plusieurs grands lacs. On en distingue cinq principaux, savoir : 1° le lac Thoung-thing, sur les confins des provinces du Hou-nan et du Hou-pé ; 2° le lac Phou-yang, dans le Kiang-si ; 3° le lac Houngtse, dans le Kiang-sou ; 4° le Si-hou, ou « lac occidental, » dans le Tché-Kiang, et 5° le lac Taï-hou, ou « Grand Lac, » sur les limites du Kiang-sou et du Tchékiang. Il y a, en outre, beaucoup d’autres lacs plus petits, ou moins célèbres, notamment dans le Yun-nan.

Le climat d’un pays qui s’étend depuis le tropique