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la Chine, ne sont, en réalité, que des agglomérations de chaînons dont l’orientation générale est vers le nord-est. Le sol chinois présente encore plusieurs autres grandes arêtes dirigées dans le même sens, par chaînons interrompus. Telles sont celles qui s’étendent de la pointe orientale de Chan-tong à l’île de Haï-nan, et de Thaï-tong près de la province du Chan-si, au nord, jusqu’à la frontière du Tonquin. Cette direction commune, du sud-ouest au nord-est, est aussi celle de la ligne de volcans qui se prolonge à travers la grande île de Formose, l’archipel de Lieou-khieou et le Japon, jusqu’aux îles Aleutiennes. Le savant géologue M. Elie de Beaumont a montré qu’elle coïncidait avec le grand cercle de la sphère terrestre qui passe par les Cordilières de l’Amérique du Sud et les montagnes Rocheuses de l’Amérique du Nord, d’où il résulte que le système des montagnes de l’Asie orientale et le système des grandes chaînes américaines paraissent avoir été formés à la même époque. Les tremblements de terre, les éruptions boueuses et les soulèvements, qui se sont fait sentir dans la Chine depuis la plus haute antiquité, ont, en effet, une analogie frappante avec les phénomènes de ce genre qui ont eu lieu dans les deux Amériques.

On ne connaît aucun volcan actuellement en ignition dans la Chine ; mais il est certain que les terrains volcaniques y occupent un espace considérable. H y a un grand nombre de solfatares dans la province du Chan-si, où les habitants les emploient à des usages économiques.

Parallèlement à ces séries de chaînons de montagnes chinoises coulent un grand nombre de rivières et de cours d’eau dont la plupart aboutissent dans l’un ou