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Birmans et la Cochinchine d’une part, et les provinces du Yun-nan et du Kouan-si de l’autre jusqu’au point d’où nous sommes partis.

Conformément aux limites que nous venons de tracer, on voit que la Chine présente la forme d’un cercle, ou plutôt d’un parallélogramme équilatéral dont on aurait abattu les angles, appuyé au sud sur le tropique du Cancer qu’il ne dépasse que d’environ un degré et demi, s’étendant au nord jusqu’au 41°, et offrant, au nord-est et au nord-ouest, deux prolongements, dont l’un s’avance jusqu’au 56° do latitude nord et l’autre jusqu’au 44° seulement. En ne tenant, pour le moment, aucun compte de ces deux appendices, on voit que la Chine est comprise entre le 20° et le 41° de latitude nord, et le 140° et le 95° de longitude, ce qui lui donne une étendue de cinq cent vingt-cinq lieues du nord au sud et de six cents lieues de l’est à l’ouest, à partir des points les plus éloignés, ou environ trois cent mille lieues carrées en superficie, ou plus de six fois la surface de la France.

La Chine forme une portion considérable de cet immense versant situé à l’orient des montagnes du Thibet, et qui est contigu, au sud et à l’est, avec les plages du Grand Océan Oriental. Ses montagnes de l’ouest, dépendances du massif de l’Asie centrale, se prolongent vers la mer d’Orient par deux principales séries de chaînons dont l’une porte le nom chinois de Thsin-ling, monts Bleus,’ » et se dirige au sud-est entre les 34e et 31e parallèles, et dont l’autre, connue sous le nom de Nan-ling, « monts du Midi, » se dirige vers l’est-sud-est entre les 27e et 24e parallèles. Les monts Thsin-ling et Nan-ling, indiqués comme des chaînes continues sur la plupart des cartes de