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muraille, à peu de distance à l’ouest de Chan-hai-kouan.

La frontière chinoise suit la grande muraille[1], en allant par diverses sinuosités du côté de l’ouest jusqu’au fleuve Jaune et séparant du pays des Mongols les deux provinces de Pe-tche-li et de Chan-si. Après avoir traversé le fleuve Jaune vers le milieu de la branche qui descend au sud, elle court d’abord au sud-ouest, puis au nord-ouest entre le pays des Ortous au nord et la.province de Chen-si au sud. Elle vient rejoindre une seconde fois le fleuve Jaune au milieu de la partie de ce fleuve qui est dirigée vers le nord, le traverse encore en redescendant au sud, après avoir embrassé le territoire de Ning-hia ; puis va en côtoyant la rive gauche d’abord et ensuite la rive droite, jusqu’au 37° de latitude ; là elle s’éloigne du fleuve en se dirigeant au nord-ouest jusqu’à ce qu’elle ait atteint au 40° le département de Soutcheou. Elle continue à suivre la même direction jusqu’au 44° de latitude. C’est là qu’est l’extrémité de la Chine du côté du nord-ouest. La frontière revient alors au sud-est, laissant de côté des déserts sablonneux et le pays de Koukou-noor ; parvenue à Si-ning, elle descend au sud, en côtoyant successivement les provinces de Chen-si et de Sse-tchouen. La direction devient un peu occidentale dans les contrées où les fortes rivières qui coulent des hautes montagnes du Thibet versent leurs eaux dans le grand fleuve que les Chinois nomment par excellence Kiang, ou le Fleuve. » Elle tourne ensuite à l’est, marche par diverses sinuosités entre le pays des

  1. Voir une notice sur la grande muraille dans les Souvenirs, t. II, p. 27.