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la mer Pacifique, au nord par la chaîne des monts Yn et par le grand désert de Gobi, appelé en chinois Cha-mo, mer de sable, » à l’ouest par les hautes chaînes du Thibet, et au sud-ouest par des chaînes moins élevées qui s’étendent sur les limites de l’empire Birman et du Tonquin.

Sous le règne de Kien-long, deuxième empereur de la dynastie mantchoue, trois provinces prises dans le pays qu’on connaissait autrefois sous le nom de Leaotong et de Mantchourie ont été ajoutées à la Chine. D’après ces dispositions, les frontières actuelles de l’empire suivent le rivage septentrional du golfe de Leaotong, en partant de Chan-hai-kouan, l’une des portes de la grande muraille, jusqu’à l’embouchure du Ya-lou ; parvenues en cet endroit, elles quittent la côte de ce golfe et s’étendent de l’ouest à l’est, le long des limites de la Corée, jusqu’à la mer du Japon ; elles suivent le rivage de cette mer en se dirigeant vers le nord-est, puis vers le nord, jusqu’au point qui marque le commencement de la frontière russe, à peu de distance au nord de l’embouchure de l’Amour, ou fleuve Noir. De là, la ligne qui sépare les deux empires suit la chaîne des monts Hing-ngan, redescend au sud-ouest jusqu’au fleuve Noir, qu’elle coupe au confluent de l’Argoun, et s’arrête aux lacs de Koulun et de Bouïr. En cet endroit la frontière chinoise s’éloigne de la frontière russe, en laissant entre deux le pays des Khalkhas et la Mongolie ; elle se dirige au sud-est jusqu’au Songari, qu’elle traverse à Bedoune, et vient rejoindre la barrière de pieux du Leao-tong ; elle suit cette palissade en allant du nord-est au sud-ouest jusqu’à sa jonction avec la grande