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ropéens ont pourtant toujours admiré l’ingénieuse idée qu’ont eue les Chinois de diviser le fond de leurs jonques en divers compartiments séparés l’un de l’autre, de sorte qu’une voie d’eau ne peut jamais entraîner qu’un dommage partiel. C’est probablement à cause de l’efficacité de ce moyen qu’on n’a pas jugé nécessaire d’établir des pompes à bord.

Le gouvernement militaire de chaque province, placé, comme l’administration civile, sous la direction du vice-roi, comprend à la fois les forces de terre et de mer. En général, les Chinois font peu de différence entre ces deux genres de forces militaires, et les grades des deux services ont les mêmes noms. Les généraux des troupes sont appelés ti-tou ; ils sont au nombre de seize ; dont deux seulement appartiennent à la marine exclusivement. Ces officiers supérieurs ont chacun un quartier général, où ils réunissent la plus grande partie de leur brigade, et répartissent le reste dans les différentes places de leur commandement. Il y a en outre, comme nous l’avons déjà fait remarquer, plusieurs places fortes occupées par des troupes tartares et commandées par un kiang-kiun tartare, qui n’obéit qu’à l’empereur. Les amiraux, ti-tou, et les vice-amiraux, tsoung-ping, résident habituellement à terre et laissent le commandement des escadres à des officiers secondaires.

Les grades des mandarins militaires correspondent à ceux des mandarins civils, et sont également conférés à la suite des examens que les candidats sont obligés de subir dans les provinces ou à Péking, suivant l’importance des grades ; ainsi il y a des bacheliers et des docteurs ès guerre aussi bien que des ba-