CHAPITRE IX.
Le jeune préfet de I-tou-hien, après avoir recueilli avec le plus vif intérêt les divers renseignements que nous lui donnâmes sur les divers peuples de l’Europe, s’avisa de nous demander comment nous appelions son pays dans notre langue. Quand il eut appris que nous lui donnions le nom de Chine, et à ses habitants celui de Chinois, il ne revenait pas de son étonnement. Il voulait savoir, à toute force, ce que voulaient dire ces deux mots, le sens propre qu’ils avaient, pourquoi on avait choisi Chine et Chinois pour désigner son pays et ses compatriotes. — Nous autres, disait-il, nous appelons les heureux habitants de votre illustre contrée, Si-yang-jin. Si veut dire Occident, yang, mer, et jin, homme ; ce qui fait hommes des mers occidentales ; »