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CHAPITRE V


Contestations avec les mandarins de Kien-tcheou. — Intrigues pour nous empêcher d’aller au palais communal. — Magnificence de ce palais. — Le jardin de Sse-ma-kouang. — Cuisine chinoise. — État des routes et des voies de communication. — Quelques produits de la province du Sse-tchouen. — Usage du tabac à fumer et à priser. — Tchoung-king, ville de premier ordre. — Cérémonies observées par les Chinois dans les visites et les conversations d’étiquette. — Apparition nocturne. — Veilleurs et crieurs de nuit. — Les incendies en Chine. — Addition d’un mandarin militaire à l’escorte. — Tchang-tcheou-hien, ville de troisième ordre. — Mise en liberté de trois prisonniers chrétiens. — Pratique superstitieuse pour demander la pluie. — Le dragon de la pluie exilé par l’empereur.


Il était à peine jour que maître Ting s’avisa de venir interrompre notre premier sommeil pour nous annoncer qu’il fallait partir. — Maître Ting, lui dîmes-nous, retire-toi promptement ; et, si quelqu’un a l’audace de troubler notre repos, nous te ferons dégrader. Depuis que nous sommes ensemble, tu as déjà commis un grand nombre de péchés, et ton procès ne sera pas long. — La porte se ferma et nous nous rendormîmes aussitôt, car nous étions brisés de fatigue. Vers midi, nous nous levâmes, frais, dispos, pleins d’énergie et parfaitement bien disposés à commencer la guerre avec les mandarins.

Nous nous dirigeâmes vers une pièce voisine de notre chambre, où nous entendions des chuchotements, comme le bruit d’une conversation à voix basse. Nous