l’envoyé de Ta-thsin, les sacrifices chrétiens dans le palais de Him-kim. Alors l’empereur fit suspendre, à la porte de l’église, une inscription écrite de sa main. Cette auguste tablette brilla d’un vif éclat ; c’est pourquoi toute la terre eut un très-grand respect pour la religion. Toutes les affaires furent parfaitement bien administrées, et la félicité, provenant de la religion, fut profitable au genre humain. Tous les ans, l’empereur Taï-Tsoung, au jour de la Nativité de Jésus-Christ, donnait à l’église des parfums célestes ; il distribuait à la multitude chrétienne des viandes impériales, pour la rendre plus remarquable et plus célèbre. Le prêtre Y-sou, grand bienfaiteur de la religion et tout à la fois grand de la cour, lieutenant du vice-roi de So-fan et inspecteur du palais, à qui l’empereur a fait présent d’une robe de religieux d’une couleur bleu clair, est un homme de mœurs douces et d’un esprit porté à faire toute sorte de bien. Aussitôt qu’il eut reçu dans son cœur la véritable doctrine, il la mit sans cesse en usage. Il est venu à la Chine d’un pays lointain ; il surpasse en industrie tous ceux qui ont fleuri sous les trois premières dynasties ; il a une très-parfaite intelligence des sciences et des arts. Au commencement, lorsqu’il travaillait à la cour, il rendit d’excellents services à l’État, et s’acquit une très-haute estime auprès de l’empereur.
« Cette pierre, conclut l’inscription, a été établie et dressée la seconde année du règne de Taï-tsoung (l’an 781 de J.-C.). En ce temps-là, le prêtre Niu-chou, seigneur de la loi, c’est-à-dire pontife de la religion, gouvernait la multitude des chrétiens dans la